La finance responsable ou durable demeure un concept flou dont tant la définition que ses frontières ne font pas consensus. D’une part, une approche théorique positiviste pourrait suggérer que la gestion financière responsable vise la maximisation de la richesse relative au risque dans le respect du bien commun des diverses parties prenantes, actuelles et futures, tant de l’entreprise que de l’économie en général. D’autre part, une approche constructiviste pourrait concevoir cette gestion financière responsable telle des pratiques menant à la création de valeurs économique et sociale qui passe par des modèles, des produits et des marchés financiers qui s’inscrivent dans une perspective durable et responsable.
Bien que ces deux approches ne soient pas en contradiction avec la définition de la théorie financière moderne, les applications qui en découlent exigent néanmoins un comportement à la fois financièrement et socialement responsable. La gestion responsable des risques financiers, l’éthique professionnelle, le cadre réglementaire et les mécanismes de saine gouvernance doivent ainsi pallier aux lacunes d’un système parfois trop permissif et naïf à l’égard des actions des intervenants de la libre entreprise.
Alors que les effets de la crise financière se font encore ressentir à l’échelle mondiale, la finance responsable pourrait en effet passer d’un positionnement en périphérie de la finance fondamentale à une place plus centrale. Or, notre mission repose sur l’atteinte des trois objectifs suivants :
- Réaliser un programme de recherche visant d’une part à mieux définir la finance responsable, et d’autre part à améliorer et à développer des pratiques et des outils financiers qui intègrent les notions de la finance responsable et ce, en étroite collaboration avec des professionnels de l’industrie de la finance,
- Former à la fois de futurs spécialistes en finance responsable et des professionnels de la finance qui auront intégré les concepts de la finance responsable à leur formation,
- Contribuer à la diffusion et au transfert bilatéral des connaissances entre le milieu académique et celui de la pratique.